La CFDT est surprise aujourd’hui, de l’engouement médiatique autour de ce dossier et de l’amalgame journalistique fait entre les dépassements d’horaires sur l’établissement de La Hague et les suicides de salariés.
Considérant que les enquêtes de l’inspection du travail résultent du suicide d’un salarié cadre au forfait jour en 2010 et du suicide d’un salarié non cadre en 2012, que les conclusions de ces enquêtes font apparaitre des manquements à la législation sur la durée du travail.
Pour la CFDT, il est rapide de considérer un lien de cause à effet entre les dépassements d’horaires et les suicides de salariés.
La CFDT considère que l’origine des suicides est multifactorielle. Ceux recensés depuis 2007 ne font pas apparaitre de lien particulier avec l’employeur AREVA NC à l’exception de celui d’un cadre en 2010 où de fortes suspicions laissent à penser que son investissement dans le travail ait pu le mener au suicide.
Les différents rapports d’expertises : TECHNOLOGIA pour le CHSCT, STIMULUS pour la Direction, ainsi que le rapport du service santé au travail (SAN) considèrent qu’un mal-être est perceptible chez les salariés de l’établissement. La CFDT l’explique en partie par les réorganisations successives et le manque de visibilité économique et politique de notre activité. Notre industrie a besoin de la sérénité de ses salariés pour exploiter en toute sécurité ses installations.
La CFDT considère que cette problématique a été appréhendée d’une part par la direction qui a mis en place un plan d’action sur les risques psycho-sociaux (RPS), une cellule d’écoute et d’accompagnement, une conférence sur la prévention des RPS… et d’autre part, par les organisations syndicales qui ont négocié un accord groupe « qualité de vie au travail » (accord QVT). Celui-ci prévoit, qu’avant toute réorganisation, une analyse de l’impact sur les salariés doit être faite et le service santé au travail doit donner son avis…
Concernant les dépassements d’horaires relevés par l’inspection du travail, une solution rapide doit être trouvée pour respecter la législation sur la durée du travail sans remettre en cause l’accord 35 heures ou les horaires atypiques en vigueur sur l’établissement de La Hague.