lundi 30 juillet 2012

"5e dimanche de mobilisation des salariés de Carrefour"


Malgré la pluie, les salariés, appuyés par d'autres
employés de commerce syndiqués CFDT, 
ont occupé la chaussée toute la matinée. 
Une nouvelle fois, malgré une pluie battante, la quasi-totalité des salariés de Carrefour Market (45 employés, encadrement compris) soutenus par la CFDT, ont refusé de travailler le dimanche matin. Ils se sont installés devant l'entrée du parking de la moyenne surface. La population, majoritairement solidaire, s'est abstenue de tenter de pénétrer sur ce parking. Dans le magasin, cinq personnes, deux cadres et trois salariés en contrat à durée indéterminée, ont passé une matinée de travail solitaire.



C'est le 5e dimanche matin consécutif, que ces salariés consacrent par roulement à la défense de leur congé du dimanche. Ils constatent que le magasin est « ouvert 66 heures dans la semaine, c'est suffisant pour que tout le monde puisse faire ses courses ». À l'argument selon lequel d'autres professions travaillent le dimanche, ils répondent que ces salariés de la restauration ou professionnels de la santé, ont accepté cette contrainte lorsqu'ils ont signé leur contrat de travail. Ce qui n'a pas été leur cas. Travailler le dimanche leur pose de multiples problèmes familiaux, notamment pour ceux qui sont parents d'enfants, sans apporter une réelle augmentation du chiffre d'affaires au magasin, assurent-ils.
« Nous demandons des discussions », ont-ils indiqué. Le dimanche précédent, ils ont reçu la visite du député socialiste de la circonscription, Stéphane Travert, qui leur a indiqué que le gouvernement avait en projet une modification de la législation, et que le Parti socialiste réfléchissait depuis plusieurs années à une évolution de la protection des salariés du commerce. Le conseiller général, Yves Néel, leur a également apporté son soutien à plusieurs reprises. Par contre, disent-ils, aucun élu de Valognes n'est venu les écouter et s'inquiéter de leurs revendications.
La détermination pour poursuivre le mouvement sans limitation de durée semblait intacte hier matin.
Ouest France - 30/07/2012