Ce vendredi, la tension est montée d'un cran parmi les équipages de la Brittany Ferries. Après l'échec d'une réunion en matinée entre les syndicats de marins CGT et CFDT et la direction, au cours de laquelle cette dernière a claqué la porte, les navigants, qui avaient déposé des préavis de grève de 24 heures, ont mis leurs menaces à exécution. La compagnie a, elle, annoncé l'arrêt des bateaux "jusqu'à nouvel ordre". Ce samedi, la situation semble un peu évoluer : "On a été informé qu’une amorce de reprise des discussions était sur le point d’aboutir", a, en effet, indiqué Stéphane Le Verger, secrétaire général CGT des marins Grand Ouest.
10 h. Reprise du travail ? Le personnel vote
Dans le dossier de la Brittany Ferries, voilà où en était le blocage à 10 h. À Saint-Malo, le personnel du Bretagne vote actuellement pour ou contre la reprise du travail. Sur le Pont-Aven, à Brest, le vote aura lieu à 12 h, et sur le Cap Finistère, bloqué à Santander (Espagne), à 13 h. «Les personnels restent déterminés, prévient Stéphane Le Verger, secrétaire général CGT des marins Grand Ouest. Hier, à 23 h, poursuit-il, on a été informé qu’une amorce de reprise des discussions était sur le point d’aboutir et qu’une rencontre avec la direction pourrait avoir lieu aujourd’hui. On pense que le bon sens va revenir et que toutes les parties feront en sorte de trouver un accord».
VENDREDI 21 SEPTEMBRE
20h45. L'Armorique et le Normandie votent la reprise du travail
Les marins de l'Armorique et du Normandie ont voté ce vendredi
soir, sous contrôle d'huissier, la reprise du travail. Sans effet,
puisque la direction a gelé l'exploitation des navires. Les marins ont
par ailleurs refusé de quitter le navire, de peur d'être accusés
d'abandon de poste.
14h00. La direction suspend l'exploitation des lignes
Dans un communiqué, la direction de la Brittany Ferries
indique ne plus pouvoir "assurer l'exploitation des navires et
la gestion des passagers dans des conditons normales" et indique avoir
décidé "d'arrêter les navires et de débarquer les équipages" jusqu'à
nouvel ordre.
Elle s'inquiète d'un coût de la grève en "millions d'euros"qui
viendraient s'ajouter à "quatre ans déjà de résultats déficitaires".
13h00. Un CE extrordinaire débute au siège de la compagnie
Le conflit entre le personnel navigant et la direction de la Brittany ferries
continue alors qu'un comité d'entreprise extraordinaire, convoqué dans
l'urgence par la direction se tient au siège de la compagnie en ce
moment.
12h45. Aucune traversée de la Manche à l'exception d'un Portsmouth-Cherbourg
A l'exception d'une traversée Portsmouth-Cherbourg par le
Normandie-Espress, aucun des ferries de la compagnie ne va traverser la
Manche aujourd'hui en raison du mouvement de grève des navigants que ce
soit au départ de Saint-Malo, Roscoff, Cherbourg et Ouistreham.
12h15. Le Cap Finistère qui devait appareiller hier vers l'Angleterre est toujours bloqué à Santander en Espagne.
12h00. Les syndicats réclament la nomination d'un médiateur
Les syndicats ont rendez vous avec le préfet du Finistère aujourd'hui à 16 H. Ils réclament la nomination d'un médiateur .
08H54. Le Pont-Aven dérouté sur Brest débarque ses passagers
Attendu à Roscoff ce matin, il a accosté à Brest faute de
pouvoir s'amarrer au quai en raison de la grève à bord de l'Armorique...
Jeudi 20 septembre
C'est ainsi que l'Armorique qui devait
quitter Roscoff pour Plymouth, hier après-midi, avec 390 passagers est
resté à quai. C'est également le cas pour deux autres bateaux de la
compagnie bretonne: le Normandie, à Ouistreham, et le Cap Finistère
à Santander. 600 passagers auraient dû embarquer depuis le port
espagnol à destination de Portsmouth. Ces mouvements ont eu des
conséquences en chaîne. À cause de la présence du Normandie à quai, le Mont-Saint-Michel a
été dérouté vers Cherbourg. Et il ne traversera pas la Manche ce matin,
ses rotations ont été annulées. Et il est fort possible que le Pont-Aven
attendu ce matin soit dérouté sur Brest, faute de pouvoir s'amarrer au
quai de Roscoff. Dans un communiqué, les officiers de la CFDT-FGTE
précisent qu'ils se désengagent et désavouent les mouvements en cours et
demandent à leurs adhérents de ne pas participer aux votes organisés
sur les bords: «Le dialogue doit rester le maître-mot des débats. Les
solutions radicales prenant en otage nos passagers et impactant plus
encore les finances de l'entreprise sont irresponsables. Nos passagers
sont nos salaires», indiquent-ils. Ils demandent en outre pour apaiser
les tensions la nomination d'un médiateur. Ils ont adressé une demande
en ce sens à Stéphan de Ribou, commissaire pour la Bretagne au
Redressement productif.
Le télégramme - http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/morlaix/stpoldeleon/roscoff/brittany-ferries-les-bateaux-a-l-arret-21-09-2012-1845202.php