Les syndicats ont signifié à la direction ce jeudi midi l’impossibilité de signer l’accord présenté mercredi soir.
« Nous avons proposé à la direction hier soir qu’elle relance les bateaux, le temps pour nous de présenter l’accord à l’ensemble des salariés sur terre comme sur mer. Ils ont refusé », a indiqué Jean-Paul Corbel de la CFDT.
Conséquence, les navires sont toujours bloqués à quai par la direction. Cette dernière est la seule à pouvoir intervenir à l’heure actuelle. « Seule possibilité qu’il nous reste ? Les attaquer sur la légalité du lock-out », confie Michel Le Cavorzin, de la CGT.
Une réunion au ministère
Le conflit risque donc de se durcir. « On va vers du dur », ajoute Cyril Toulan, indiquant que le secrétaire général de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, première coopérative légumière française et principal actionnaire de la Brittanny Ferries, avait lancé un ultimatum aux organisations syndicales.
Frédéric Cuvilier, ministre délégué, chargé des transports, de la mer et de la pêche, organisera donc une table ronde vendredi midi sur l’avenir de la compagnie.
« Le gouvernement, par cette médiation, souhaite favoriser la reprise du dialogue social avec l’ensemble des partenaires pour sortir l’entreprise de la tempête », écrit le ministère dans un communiqué.