Les discussions entre les syndicats et la direction de la compagnie maritime Brittany Ferries - dont la flotte est à quai depuis vendredi à la suite de mouvements de grève des marins - devraient "aboutir à un accord" lundi, a-t-on appris dimanche de source syndicale.
"Je pense que nous sommes sur la voie d'un déblocage" du conflit social, a indiqué à l'AFP Jean-Paul Corbel, délégué CFDT, à l'issue d'une table ronde de près de cinq heures, qui s'est tenue dimanche après-midi entre la direction et les syndicats à Roscoff (Finistère), siège social de la compagnie.
"Il y a eu quelques avancées de la direction", s'est-il félicité, estimant "qu'on devrait aboutir à un accord" lundi en fin de journée, ouvrant ainsi la voie à une fin du conflit entamé le 13 septembre sur des questions salariales.
"Il y a eu quelques avancées de la direction", a-t-il précisé à l'AFP, ajoutant que "nous nous reverrons lundi au sujet de la rédaction d'un accord cadre".
Les personnels navigants des huit navires de la Brittany Ferries - qui dessert la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Espagne - protestent notamment contre une baisse des salaires annoncée en juin par la compagnie, en proie à des difficultés financières depuis plusieurs années.
Les syndicats ne veulent pas renoncer à certaines primes et souhaitent que la direction adopte une clause de "retour à meilleure fortune", à savoir que les efforts salariaux consentis soient limités dans le temps.
Les personnels navigants avaient voté la reprise du travail vendredi mais la direction a décidé de laisser à quai les bateaux, à bord desquels sont restés les marins, a indiqué Cyril Toulan, élu CFDT.
"Compte tenu des mouvements de grève qui se déclenchent de manière intempestive, sans préavis, et avec des possibilités de reconduction, la direction de Brittany Ferries ne peut plus assurer l'exploitation des navires et la gestion des passagers dans des conditions normales", avait justifié vendredi la compagnie maritime.
La Brittany Ferries, qui estime à 8.000 le nombre de passagers affectés par le conflit, revendique 2,6 millions de passagers transportés annuellement, dont 85% de Britanniques, entre la France, la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Espagne.