jeudi 20 septembre 2012

"Le conflit social s’envenime chez Brittany Ferries"

Plus d'une centaine de véhicules se sont retrouvés bloqués au terminal de Ouistreham dans le Calvados, ce jeudi.Plus d'une centaine de véhicules se sont retrouvés bloqués au terminal de Ouistreham dans le Calvados, ce jeudi.

Ce jeudi après-midi, 66 des 69 marins de l’Armorique ont voté son immobilisation à Roscoff. À Cherbourg et Ouistreham, les Cotentin et Normandie restaient eux aussi amarrés à leur passerelle.
En Espagne, le Cap Finistère ajournait son appareillage de Santander tandis que, détourné de Ouistreham vers Cherbourg, le Mont Saint-Michelrejoignait le mouvement. Dérouté vers Brest le Pont-Aven pourrait s’y associer tout comme le Bretagne lors de son escale à Saint-Malo.

Les raisons de la grève
Cette extension des blocages tend les relations dans l’entreprise. À Cherbourg, la direction a refusé de nourrir les marins grévistes à bord duCotentin. Personnels sédentaires et officiers, peu ou pas solidaires du mouvement, s’agacent. « Le climat n’est vraiment pas bon », commente un salarié. Par ailleurs, une lettre a été distribuée, par l’armement, aux passagers britanniques bloqués (plusieurs centaines). Elle propose de les indemniser de leur frais de carburant, les invite à rejoindre Calais et à présenter leur billet chez P & O et My Ferry Link.
Pourquoi une telle mobilisation des équipages ? « Parce que la direction refuse d’étudier avec nous d’autres pistes d’économies », commente Jean-Paul Corbel délégué CFDT. La réunion de concertation organisée ce jeudi à Roscoff a tourné court. « Nous proposons d’étudier toutes les solutions possibles avant de rogner nos salaires. Exemple : nous dépensons un million d’euros de timbres. Ne pourrait-on pas, comme avant, nous donner nos bulletins de salaires de la main à la main », suggère Jean-Paul Corbel.